Communiqué sur les transports

Publié le par verts

 

Communiqué Europe Ecologie Les Verts

Les média se font fait l'écho à de multiples reprises des dysfonctionnements de la SNCF concernant le train de nuit parti de Strasbourg à destination de Nice et de Port-Bou ainsi que le TGV Montpellier Rennes/Le Mans. Au même moment, on l'oublie, Aéroport de Paris était incapable d'assurer les décollages et atterrissages des avions au point que bien plus nombreux étaient les passagers à avoir dormi jusqu'à 3 nuits dans l'aéroport à même le sol.

Derrière ces événements, se trouve la volonté du gouvernement actuel - lequel a fait part de son étonnement qu'il puisse neiger en décembre - de démanteler la SNCF et de la soumettre à la concurrence de groupes privés aux directions proches du Président de la République; dans cet objectif, les gouvernements successifs, depuis Raffarin jusqu'à Fillon, ont mis une pression extrême sur le management SNCF pour obtenir une succession deréorganisations trop rapides pour être acceptées par l’ensemble de l'entreprise et être sans conséquences sur son fonctionnement.

 C'est à l'aune de cette orientation politique qu'il faut aborder les deux derniers dysfonctionnements de la SNCF 

D’après le rapport présenté par le Président de la SNCF, le train de nuit parti de Strasbourg pour Nice et Port-Bou a rencontré 5 défaillances. 

Ces 5 défaillances de la SNCF furent majeures pour les usagers et le service public ferroviaire dans la mesure où les moyens de remplacement ou de secours étaient inexistants.

-          Départ de Strasbourg, sans s’assurer de la relève du conducteur à Belfort 

-          Choix incompréhensible de faire voyager un conducteur en taxi appartenant à la branche Voyages, plutôt que d’utiliser un conducteur Fret ou TER libre et plus proche

-          Succession de pannes  résultant d'une politique d'économies à court terme en matière de révisions et entretiens tant du matériel roualnt que des infrastructures, ne permettant plus de produire à la hauteur du service attendu par les voyageurs.

-          Distribution insuffisante de plateaux repas (300 pour 600 voyageurs) amenant à constater que la France serait devenue un désert de la table  

-          Information défaillante vers les voyageurs, dans les gares et dans le train.

Tout cela confirme que le gouvernement y porte une large part de responsabilité, confondant intérêt général avec la somme de quelques intérêts particuliers,…

Sous sa pression, la direction de l’entreprise publique a concouru à cette gabegie ferroviaire dont l’on ne peut reporter la responsabilité sur les Cheminots.

Depuis plusieurs années, dans un entêtement sous pression :

-           La direction donne la priorité à une expansion internationale en lieu et place d’une réponse aux demandes sociales exprimées et relayées par les collectivités territoriales, 

-          Elle a inventé le mouvement permanent au sein de son organisation ; celle-ci ne permettant plus à son personnel, dans une phase de renouvellement important, de trouver les repères indispensables à une production de qualité et de sécurité. 

-          Enfin en anticipant sur un cadre juridique qui doit interroger l’Europe des chemins de fer, elle a multiplié les interfaces perturbant de façon durable un fonctionnement qui avait mis plusieurs dizaines d’années à trouver son équilibre.

Europe Ecologie Les Verts demande un retour à la mutualisation des hommes et du matériel pour faire face aux incidents et aux problèmes qui se posent quotidiennement dans chaque région.

Europe Ecologie Les Verts s’étonne par ailleurs que la « table ronde » sur laquelle le gouvernement a largement communiqué, ne rassemble que certainesAssociations d’usagers, la direction de la SNCF et son actionnaire l’Etat sans y inviter les autres parties prenantes que sont les partenaires sociaux et les collectivités territoriales, comme cela se pratique couramment en Allemagne, pays pris comme modèle par l'actuel gouvernement.

Quelques degrés de moins à la météo et quelques chutes de neige supplémentaires ont montré les limites d’une libéralisation des entreprises de réseau (rail, route, air) alors même que leur spécificité est basé sur la mutualisation des ressources et où leur optimisation, contribue à leur efficacité. 

Le dogmatisme gouvernemental qui confond objectifs et moyens, se targue d'une expertise en économie et écartant la mise en oeuvre du principe du rendement croissant et des économies d'échelle est sidérant !

Aussi, nous Europe Ecologie Les Verts demandons, d'une part, une réorientation des objectifs qui sont assignés à la direction de l’entreprise publique, à savoir une amélioration de la qualité de la production tournée vers la satisfaction de ses clientèles dans leur diversité, à commencer par les trains de la vie quotidienne (ponctualité) en mutualisant entre les différentes activités ses ressources, humaines et matérielles ; nous demandons par ailleurs  un débat public plus large, tant au niveau national qu’européen, sur l’état et l’avenir de nos services publics de transport tant au niveau local, régional qu'inter-régional et européen .

   

Publié dans Politique Générale

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